L'église Notre-Dame-de-l'Assomption fut édifiée au XIe ou XIIe siècle sur un ancien lieu de culte. Elle est orientée Ouest/Est comme la plupart des églises. L'officiant se tenait ainsi dans la direction du soleil levant et, en se retournant, il pouvait transmettre l'énergie solaire aux fidèles. A plusieurs reprises, au cours des siècles, des travaux ont été entrepris pour assainir le choeur et le détacher de l'éperon rocheux sur lequel il est construit. On peut remarquer le drain creusé tout autour pour évacuer les eaux de pluie et éviter que l'humidité pénètre les murs.
Des travaux de restauration ont été entrepris de 1875 à 1880 et c'est alors que le clocher mur, fortifié, permettant notamment de sonner le tocsin, fut remplacé par un clocher-porche avec tribune qui permettait ainsi d'accueillir davantage de fidèles. Le clocher abrite deux cloches fondues en août 1901. La plus petite, Louise, tinte trois fois trois coups chaque jour et à sa suite, la grosse cloche, Marie, sonne à la volée.
La nef voûtée du XIXe siècle est prolongée par un choeur carré du XXe siècle. Jadis, les murs de l'église étaient peints. Ils furent ensuite plâtrés et enfin mis en pierres apparentes. On peut encore observer, à l'entrée du choeur par exemple, quelques traces des premières peintures ainsi que, dans la nef, les restes d’une litre (bandeau funéraire sur lequel pouvait figurer le blason des personnes inhumées dans l'église.
Objet mobilier remarquable, le retable date du XVIIe siècle et provient de l'abbaye Bénédictine de Fongauffier détruite pendant la Révolution. Il a été classé au titre des Monuments Historiques en 1980. On peut observer en son centre le Christ en croix, à sa gauche saint Benoît et, à sa droite, la soeur de Saint-Benoît, Sainte-Scholastique. La porte du tabernacle est sculptée d'un Christ en croix, deux bas-reliefs figurant Saint-Pierre et Saint-Paul encadrent le tabernacle. Saint-Benoît et sainte Scholastique sont encore une fois représentés en bas-reliefs sur fond bleu clair. Apprécions la remarquable finesse de ce chef d'oeuvre. L'autel, en marbre massif provient d'un établissement conventuel.
L'ancien cimetière se situait autour de l'église, sur la place où l'on peut maintenant admirer les magnifiques platanes bicentenaires, et au sud là où au XIXe siècle on a construit le petit bâtiment de la sacristie. La "porte des morts" a été murée mais est encore visible. Le cimetière n'était pas clôturé. Par une délibération du 24 thermidor an XII, le conseil municipal a décidé de le transférer plus au Nord et de le protéger d'un mur. Selon la coutume, les défunts, tout comme l'église sont orientés face à l'Est, face au soleil levant.